Un territoire marqué par l’argile

Structurée par la haute vallée de la Charente et ses affluents, le Son et la Bonnieure, la région de Roumazières-Loubert est située sur la bordure du bassin sédimentaire aquitain au contact des contreforts cristallins du Massif Central. A la fin du XIXème siècle, Eugène Polakowski, ingénieur qui travaillait sur la construction de la voie ferrée Angoulême-Limoges, remarque la richesse du sol en argiles réfractaires et d’importants bassins d’argile seront découverts. C’est de cette époque que datent les premières fabriques mécaniques de tuiles, qui remplaceront peu à peu les nombreux ateliers familiaux et artisanaux. L’ouverture de ces usines a largement modifié l’environnement de la commune. Après la seconde guerre mondiale, chaque entreprise fait construire sa cité, facteur de cohésion sociale. L’habitat traditionnel, constitué à base d’argile, témoigne d’un savoir-faire et d’un souci d’ornementation : épis, lignes de faîtage, rives, frontons…

Dès lors, ayant pris conscience de l’originalité de leur commune et voulant transmettre cette histoire, un ancien maire, Monsieur Jean EVERHARD et ses élus, ont élaboré un projet sur le thème de l’argile reliant le patrimoine bâti, l’urbanisme et l’activité économique. Ce projet s’articulait autour de trois grands axes:

  • la création d’un centre d’interprétation du patrimoine
  • le développement du tourisme industriel
  • l’élaboration d’une charte architecturale et d’un guide d’architecture

Dans le cadre de ce projet, le festival international de sculpture d’argile de Roumazières-Loubert a vu le jour en mai 2000, à l’initiative de la Maison des Arts d’Angoulême et de la municipalité. En 2003, un Comité Organisateur est mis en place : le « Comité d’Animation et de Développement de la Cité de l’Argile », le CADCA. L’année suivante, ce comité dépose le nom « Artgila » et en 2005, le festival devient: « Festival International de Sculptures d’Argile et de Céramiques ».